Extrait
d'une correspondance entre moi et D., divorcée, sans contact avec son mari
depuis de nombreuses années, élevant seule ses enfants qui m'invite à une
soirée chez elle à laquelle je réalise que je ne peux me rendre.
-
Elle :
Coucou,
F. m’a téléphoné et elle me dit que tu vas au dîner de l’école samedi?
Que tu ne viens sans doute pas....
Biz
Biz
Arghhh… j’avais
oublié le fichu diner...
-
Moi :
Salut D., j'allais t'envoyer un email, j'avais complètement oublié cette histoire de diner des parents et je me suis même engagé à tenir le bar une heure ou deux auprès de l’association. Je suis vraiment désolé car les sorties sont rares en ce moment (on n'invite pas trop les célibataires tu as du remarqué cela depuis un petit temps, n'est-ce pas? En fait tu dois avoir des coups d’avance sur moi en la matière :-)
J'espère que tu vas bien.
Je t'embrasse,
-
Elle :
Si t’as envie de venir quand tu as
fini de tenir le bar t’es le bienvenu! T’as pas l’air en forme!
-
Moi :
au lieu de fermer
ma grande bouche, je réponds et je m’épanche, je me liquéfie, je me répands…
Merci D.... je sais et je regrette crois-moi de ne pas venir chez toi, j'aime tant rire en ta compagnie....ta maison, un bon feu, le vin qui danse dans les verres, ton sourire...c’est toujours un bon moment…
Pour le reste...il vient toujours trop tôt ce moment où à l'excitation de la liberté retrouvée, la perspective enivrante du champs des possibles succède la pointe de tristesse de ce qui ne sera plus et la peur de ce que l'on ne connait pas... rien de très nouveau pour les humains que nous sommes en somme...
Juste un moment entre exaltation et vague à l'âme... réalisation de ce que l'on est...résignation de la perte de ce que l'on a eu et que l'on n’aura plus...éviter la régression et l'apitoiement... il faut juste regarder droit devant et serrer les dents, se respecter pour pouvoir demain se lever et continuer sans regarder derrière en n'ayant pas honte de se regarder dans la glace.
A bientôt,
Et là
évidemment la réponse que l’on n’attendait pas et qui cloue sur place : c’est
écrit noir sur blanc, en Times New Roman, 12 points…comment ne pas l'éviter cette gauche...
-
Elle :
Tu
as l’air vraiment trop triste!
Tu sais ce que je pense, je crois sincèrement que vivre ensemble alors qu’elle ne t’aime plus et ça c’est malheureusement la vie....et malheureusement tu dois arriver à l’avaler sans perdre confiance en toi, ce n’est pas facile pour toi, ni pour tes enfants.
Je t’ai aussi déjà dit ce que je pensais de toi!
Il est sans doute encore trop tôt pour que tu découvres les joies de la liberté retrouvée.... Tu auras toujours l’amour de tes enfants et ça c’est magique, surtout prends en bien soin!
Tous les jours je pense à demain, c’est ma force.
A quand tu veux.
Je t’embrasse
D.
Tu sais ce que je pense, je crois sincèrement que vivre ensemble alors qu’elle ne t’aime plus et ça c’est malheureusement la vie....et malheureusement tu dois arriver à l’avaler sans perdre confiance en toi, ce n’est pas facile pour toi, ni pour tes enfants.
Je t’ai aussi déjà dit ce que je pensais de toi!
Il est sans doute encore trop tôt pour que tu découvres les joies de la liberté retrouvée.... Tu auras toujours l’amour de tes enfants et ça c’est magique, surtout prends en bien soin!
Tous les jours je pense à demain, c’est ma force.
A quand tu veux.
Je t’embrasse
D.
De
la colère je l’ai souligné
en bold rouge…Voici donc empruntée, gauche, balbutiante… en un mot ridicule et
lamentable ma timide réponse :
Don't
worry, ça ira mieux quand on aura passé Noël, et qu'on mettra en vente la
maison. Maintenant je commence à savoir où je vais :-) (Tu parles ! NDA)
Mais
les choses sont plus compliquées que cela entre elle et moi, il y a encore
beaucoup de tendresse, de confiance et de respect mutuel... donc les choses se
feront lentement. (Ou
pas ! NDA).
Et voilà comment on
se fait crucifier en deux temps trois mouvements, vite fait bien fait, un petit
coup à la va vite entre deux portes. Pif pouf un bon bourre pif dans le nez,
voilà le sang qui gicle sur le clavier, on a l’air malin la tête comme un chou-fleur.
Donc mon conseil du
jour, ne pas aller trainer dans les coins où on peut s’en prendre une sans s’y
attendre, ne pas aller s’aventurer dans les petits chemins de traverse, inutile
de la ramener avec sa prose à deux balle qui sent son état d’âme sans risquer
de s’exposer au vent mauvais du boulet en retour.
Les chaises vides... ont elles été désertées? qui attendent elles?
Les chaises vides... ont elles été désertées? qui attendent elles?