Qu'est ce que ce blog?

Ce blog est le journal d'un homme malheureux car sa femme l'a quitté. Banale histoire me direz-vous! Il a cependant quelques particularités:

- il se présente comme un journal intime et va partager ce que l'auteur ressent au fil du temps, des événements. On le verra à l’œuvre, tour à tour excité par sa nouvelle vie, excédé par ce qu'il trouve être une injustice, blasé quand aux petites ignominies du quotidien, abattu par l'ampleur de la tâche de ce qu'il a à détruire comme sa maison à vendre pour reconstruire, effrayé à l'idée de la solitude et de toutes les premières fois (comment se passera la veillée de Noël sans les siens?)

- il se veut également un guide pour tous ceux qui vont passer par là, la même porte étroite, le même chat de l'aiguille

- il ne prétend rien, ne donne pas de leçons mais quelques conseils: il n' y a pas , on le sait avec Raymond Aron, de "leçons de l'histoire"

- il est encore anonyme car il ne veut pas que sa femme ne le trouve tant qu'il n'est pas divorcé...

- il est subjectif... forcément subjectif

- il est musical et proposera d'écouter via U Tube le morceau qui s'accordera le mieux avec l'humeur du moment

- il accueille et publiera tous les témoignages de bonne volonté!

Bonne lecture!

jeudi 20 octobre 2011

Conseil N°2...écoute tes amis

Musique for this post: : Sex on Fire des Kings Of Leon

Aujourd'hui je réalise à travers les quelques mails reçu ces derniers jours que je ne suis pas si seul dans cette tourmente affective... ça fait du bien... certains connaissent ce blog même si ils ne s'y manifestent pas, par pudeur, respect, amitié, amour ou quelquefois déception et colère... j'ai dessein de les publier dans leur intégralité...

V. amie de trente cinq ans du mercredi 19 Octobre 2011

"Peut-être dans ces moments là peux-tu t'accrocher simplement à un moment, une sensation de l'instant : le gout du vin, la truffe du chien contre ta main, le bruit de la vie des enfants dans leur chambre. Tenir un peu plus avec ce qui est; ne pas regarder trop loin ni devant ni derrière, le temps que le cerveau fasse seul son travail de tri. 
Je t'embrasse."

Et celui ci magnifique de mon ami N. aussi du mercredi 19, décidément faste journée !

« Mon ami, mon frère,

J'aurais aimé que dimanche, à Paris on aille se voir France Nouvelle Zélande au pub Irlandais de Saint Eustache... On aurait mis l'ambiance en se moquant des Français... On aurait offert un verre  de Zélandais nouveau. Et puis, car on aurait été Sages, direction Aligre, mon fief pour un petit Brouilly et 2 douzaines d'huitres. Mais je ne serai pas à Paris ni toi d'ailleurs. Mais ce n’est pas grave, la vie nous laisse plein de temps. Mais juré, on ne va pas les rater ces moments parce que, et c'est ce que je voulais te dire, c'est qu'on est peut-être mauvais mais on n'a pas raté grand chose. Je ne regrette rien et je n’ai même pas honte de mes conneries. Alors toi, comme tu es dans une phase de Turbulences Mistrigritesques de sa mère la naine bleue je voulais t'assurer que ça ira. Ca ira parce que s'il en est un qui te connait c'est moi et que comme en plus j'ai mal pour toi je te dis que je sais avec certitude que des temps meilleurs viendront. Tu me diras que c'est facile à dire mais c'est ce que je pense. 

Bon, je regrette qu'on ne puisse pas se parler plus souvent mais je sais aussi qu'on est présent l'un pour l'autre alors si en ce moment c'est moi qui doit l'être un peu plus je suis là. Et puis on va se faire des vacances avec V. et les enfants et je suis sûr qu'on rigolera

Tout ça pour te dire que tu es mon frère. »

Quand on lit cela, on a un peu plus confiance en la vie, en soi… on se dit que ça vaut la peine de continuer et d’avancer.

Et enfin celui de JP autre ami découvert à l’âge de 19ans qui découvre ce blog et qui fait écho au post précédent… les lecteurs comprendront…

« Merci pour tes pensées pour ma mère. Toi, je sais que tu es sincère…il y a des hauts et des bas. Je vis avec l’espoir de grappiller quelques jours, quelques semaines, quelques mois encore…et de pouvoir la faire se rapprocher de moi pour la fin, quand ce sera le moment, le plus tard possible, bien sûr…putain, on n’est pas surpris, on savait que ce serait noir, que ce serait la merde à fond mais quand on y est c’est autre chose…

Bon, et toi, j’avais compris à demi-mot. Ton lien est une déflagration atomique…je vois que c’est dur ce qui t’arrive. Le truc à vif. Dur et brutal. Ça a l’air sans appel aussi ? Ça me rappelle quelque chose à quelques années d’intervalle et sans les gosses (encore que) ni la bague…j’aurais préféré que tu continues d’en parler de manière livresque pour tout te dire…et non le vivre dans la chair.
Vous avez discuté longtemps ou c’est tombé comme un couperet ? Il y a eu une dispute, une crise qui a déclenché tout ou c’est arrivé de manière calme, clinique, préméditée ? Tu me réponds si tu veux, je ne veux pas t’emmerder, tu le sais… 
Tu as raison d’écrire. Ça va t’aider dans ce moment. Sans te flatter, tu es meilleur que jamais dans ces textes. Tu es moins dans l’effet, tu es dans le poing dans le ventre. Même si tu te fous sans doute du style dans ces circonstances… je te le dis quand même.
Je sais que tu as plein de potes partout, même si toi comme moi nous n’avons pas de grande famille très proche. Tous ces gens vont t’aider, c’est sûr. Tout le monde t’aime bien : tu es marrant, cultivé, un peu intello, tu as le contact facile et tu as une bonne situation. Ce monde autour va t’être utile pour éviter trop de gamberge néfaste. Mais il y a aussi ton ami d’enfance, je vois sur FB qu’il est réactif avec toi, que tu peux compter sur lui, c’est un chêne pour toi. Et il y a moi  aussi (modestement !) : je suis là, tu ne me déranges pas, tu ne me déranges jamais, encore moins maintenant, je peux écouter tout, tu peux venir quand tu veux, tu es le bienvenu à vie tu le sais. On est notre jeunesse aussi, nos rêves brisés et nos petits bonheurs. Repose-toi sur moi si tu en as besoin. Je suis là pour toi. Sans t’envahir. Quand tu veux.
Quand tu ne bosses pas et que tu n’écris pas, tu vois du monde ? tu te changes les idées ? le deal actuel, c’est quoi ? on garde les enfants une semaine sur deux on vend la baraque et on entame une procédure de divorce ? ou on se donne le temps de réfléchir en faisant un break de quelque temps ? qu’est-ce que tu voudrais toi ? le sais-tu ou es-tu trop la tête dans le cul pour avoir les idées claires là-dessus ? tu cherches un appart ? à B. ?
Tiens, je te donne un autre extrait de correspondance dont je t’avais fait part il y a quelques mois et qui me semble assez proche de ce que tu vis :

« J’en parlais aux autres…garçons et filles…mais j’avais ta consigne en tête : ne pas parler (souviens-toi de cette consigne qui tue)!...j’ai éprouvé ce besoin malgré tout au bout d’un moment…je pensais que ça me ferait du bien…ils écoutaient mais ne comprenaient rien…ou ils disaient qu’ils comprenaient…mais personne ne pouvait comprendre…je le voyais, je le sentais…personne n’a jamais pu comprendre…peut-être même pas toi, vu ton état  ce moment-là…le chemin, je l’ai fait seul…dandy vaguement goguenard à l’extérieur…détruit à l’intérieur…éperdu d’amour comme un con…un con perdu, moi aussi…j’en ai même parlé à Dieu (entre nous)…la transcendance, c’était proche de mon état, et du tien, je pensais…je voulais vérifier qu’il existait, le mettre à l’épreuve…lui si bon, qui voit tout…il m’a laissé comme une merde, le bon Dieu…c’est dommage pour lui…j’étais prêt à prier tous les jours jusqu’à la fin du monde s’il t’avait fait revenir…mais non…alors, j’ai continué à ricaner à son sujet…mais c’est pas le propos… »
A +
JP
 

Photo du jour: Vue du ciel on est peu de choses....
NB: toutes les photos de ce blog sont de moi





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