Qu'est ce que ce blog?

Ce blog est le journal d'un homme malheureux car sa femme l'a quitté. Banale histoire me direz-vous! Il a cependant quelques particularités:

- il se présente comme un journal intime et va partager ce que l'auteur ressent au fil du temps, des événements. On le verra à l’œuvre, tour à tour excité par sa nouvelle vie, excédé par ce qu'il trouve être une injustice, blasé quand aux petites ignominies du quotidien, abattu par l'ampleur de la tâche de ce qu'il a à détruire comme sa maison à vendre pour reconstruire, effrayé à l'idée de la solitude et de toutes les premières fois (comment se passera la veillée de Noël sans les siens?)

- il se veut également un guide pour tous ceux qui vont passer par là, la même porte étroite, le même chat de l'aiguille

- il ne prétend rien, ne donne pas de leçons mais quelques conseils: il n' y a pas , on le sait avec Raymond Aron, de "leçons de l'histoire"

- il est encore anonyme car il ne veut pas que sa femme ne le trouve tant qu'il n'est pas divorcé...

- il est subjectif... forcément subjectif

- il est musical et proposera d'écouter via U Tube le morceau qui s'accordera le mieux avec l'humeur du moment

- il accueille et publiera tous les témoignages de bonne volonté!

Bonne lecture!

mercredi 23 novembre 2011

Conseil N°6: Evite les conversations dont tu ne supporteras pas la teneur

Extrait d'une correspondance entre moi et D., divorcée, sans contact avec son mari depuis de nombreuses années, élevant seule ses enfants qui m'invite à une soirée chez elle à laquelle je réalise que je ne peux me rendre.

-          Elle :

Coucou, F. m’a téléphoné et elle me dit que tu vas au dîner de l’école samedi? Que tu ne viens sans doute pas....

Biz

Arghhh… j’avais oublié le fichu diner...

-          Moi :

Salut D., j'allais t'envoyer un email, j'avais complètement oublié cette histoire de diner des parents et je me suis même engagé à tenir le bar une heure ou deux auprès de l’association. Je suis vraiment désolé car les sorties sont rares en ce moment (on n'invite pas trop les célibataires tu as du remarqué cela depuis un petit temps, n'est-ce pas? En fait tu dois avoir des coups d’avance sur moi en la matière :-)

J'espère que tu vas bien.

Je t'embrasse,

-          Elle :

Si t’as envie de venir quand tu as fini de tenir le bar t’es le bienvenu! T’as pas l’air en forme!

-          Moi : au lieu de fermer ma grande bouche, je réponds et je m’épanche, je me liquéfie, je me répands…

Merci D.... je sais et je regrette crois-moi de ne pas venir chez toi, j'aime tant rire en ta compagnie....ta maison, un bon feu, le vin qui danse dans les verres, ton sourire...c’est toujours un bon moment…

Pour le reste...il vient toujours trop tôt ce moment où à l'excitation de la liberté retrouvée, la perspective enivrante du champs des possibles succède la pointe de tristesse de ce qui ne sera plus et la peur de ce que l'on ne connait pas... rien de très nouveau pour les humains que nous sommes en somme...

Juste un moment entre exaltation et vague à l'âme... réalisation de ce que l'on est...résignation de la perte de ce que l'on a eu et que l'on n’aura plus...éviter la régression et l'apitoiement... il faut juste regarder droit devant et serrer les dents, se respecter pour pouvoir demain se lever et continuer sans regarder derrière en n'ayant pas honte de se regarder dans la glace.

A bientôt,

Et là évidemment la réponse que l’on n’attendait pas et qui cloue sur place : c’est écrit noir sur blanc, en Times New Roman, 12 points…comment ne pas l'éviter cette gauche...

-          Elle :

Tu as l’air vraiment trop triste!

Tu sais ce que je pense, je crois sincèrement que vivre ensemble alors qu’elle ne t’aime plus et ça c’est malheureusement la vie....et malheureusement tu dois arriver à l’avaler sans perdre confiance en toi, ce n’est pas facile pour toi, ni pour tes enfants.

Je t’ai aussi déjà dit ce que je pensais de toi!

Il est sans doute encore trop tôt pour que tu découvres les joies de la liberté retrouvée.... Tu auras toujours l’amour de tes enfants et ça c’est magique, surtout prends en bien soin!

Tous les jours je pense à demain, c’est ma force.

A quand tu veux.
Je t’embrasse

D.

De la colère je l’ai souligné en bold rouge…Voici donc empruntée, gauche, balbutiante… en un mot ridicule et lamentable ma timide réponse :

Don't worry, ça ira mieux quand on aura passé Noël, et qu'on mettra en vente la maison. Maintenant je commence à savoir où je vais :-) (Tu parles ! NDA)

Mais les choses sont plus compliquées que cela entre elle et moi, il y a encore beaucoup de tendresse, de confiance et de respect mutuel... donc les choses se feront lentement. (Ou pas ! NDA).

Et voilà comment on se fait crucifier en deux temps trois mouvements, vite fait bien fait, un petit coup à la va vite entre deux portes. Pif pouf un bon bourre pif dans le nez, voilà le sang qui gicle sur le clavier, on a l’air malin la tête comme un chou-fleur.

Donc mon conseil du jour, ne pas aller trainer dans les coins où on peut s’en prendre une sans s’y attendre, ne pas aller s’aventurer dans les petits chemins de traverse, inutile de la ramener avec sa prose à deux balle qui sent son état d’âme sans risquer de s’exposer au vent mauvais du boulet en retour. 

Les chaises vides... ont elles été désertées? qui attendent elles?

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